Teresa a la cinquantaine bien entamée. Elle a travaillé toute sa vie au service de la même famille qui s’en sépare. Elle entreprend un long voyage en autobus pour aller recommencer sa vie. Il s’interrompt au milieu du désert suite à une panne.
Les choses vont de mal en pis pour Teresa qui perd son sac dans la caravane d’un fripier.
La Fiancée du désert (La novia del desierto) est un titre mal choisi qui rappelle les westerns héroïques de John Ford ou de Raoul Walsh. Pourquoi n’avoir pas intitulé ce film intimiste, qui ne lâche pas d’une semelle son héroïne, Teresa tout simplement ?
Bagdad Café offrait à Jasmin, cette gironde touriste allemande qui quittait son mari au milieu du désert californien, l’hospitalité du café de Brenda et son amitié. C’est l’amour qui attend Teresa, dans la roulotte du Gringo, un saltimbanque qui n’a rien d’un ressortissant des USA. Avant d’y parvenir, elle fera quelques rencontres et se remémorera sa vie passée.
Cette vie passée aurait pu constituer la partie intéressante du film. Un film – chilien déjà – en avait fait son sujet : La Nana (2009) analysait avec cruauté les relations ambiguës d’une bonne et de la famille qui l’employait. Cet aspect de la vie de Teresa est trop brièvement évoqué à travers quelques flashbacks impressionnistes.
Le film se concentre sur les quelques heures qu’elle passe dans le désert nord-argentin à la recherche de son sac. Le scénario tiendrait sur un timbre poste. D’ailleurs le film ne dure même pas quatre-vingt minutes. Il a la modestie de ses intentions. Il en a les limites aussi.
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