Salomé revient dans la région des Alpes où elle a grandi. Elle y a trouvé un job d’été dans une déchetterie quasiment tombée à l’abandon. Jess l’y rejoint bientôt qui vient d’être disqualifiée d’une émission de télé réalité.
Salomé retrouve Clément, le frère cadet de Mathis qui fut, plus jeune, son ami et qui était parti vivre sur une ZAD par militantisme.
Le troisième long métrage d’Alain Raoust a quelques qualités.
La principale est son actrice principale, Salomé Richard. On l’avait déjà remarquée début 2016 dans Baden Baden un film français qui m’avait fait chavirer. Je ne l’avais pas immédiatement reconnue dans Rêves de jeunesse car elle y joue un rôle plus effacé. Elle y est d’une justesse absolue.
Mais il a aussi de nombreux défauts.
Le moindre n’est pas de vouloir jouer sur deux registres. Il s’agit d’une part, très classiquement, de brosser le portrait de quelques jeunes, à la recherche d’une place dans un monde qui ne les a pas attendus. Mais cette quête se double d’une autre : la recherche d’un monde meilleur, débarrassé des faux-semblants de notre société hypocrite et fonctionnant selon des règles moins inhumaines que celles du capitalisme triomphant.
Rêves de jeunesse se veut politique. Cette ambition n’est pas en soi criticable. Mais elle le devient lorsque le film ne s’en donne pas les moyens.