Volontairement ou pas, le titre du film et son affiche miroitent (et je ne dis pas cela parce que Rebecka Josephson se regarde dans la glace !). Le titre annonce une sœur maigrichonne ; l’affiche nous montre une fille rondelette. Alors ? Erreur d’indexation ?
Oui et non. Comme « Mistress America », « My skinny sister » n’a pas une mais deux héroïnes.
D’un côté, Stella, 12 ans, qu’on voit sur l’affiche, dont la couleur des cheveux et la débrouillardise rappelle sa compatriote Fifi Brindacier (cette référence risque d’être totalement hermétique à toute personne née après 1970 !).
De l’autre, Katja, 16 ans, championne en herbe de patinage artistique, a la grâce et la sveltesse que sa jeune sœur envie.
Sauf que cette grâce, cette sveltesse a un secret que sa petite sœur découvre : Katja traverse des phases de boulimie et d’anorexie qui mettent sa santé en danger.
La réalisatrice suédoise Sanna Lenken, qui vécut la même expérience, réalise un film sur l’anorexie. La fraîcheur de ses héroïnes ne réussit pas à en faire oublier le didactisme pesant et la morale simpliste : l’anorexie est une maladie grave que seule l’amour d’une famille unie permet de vaincre. Un film à thème pour « Les Dossiers de l’écran » (lecteur né après 1975, ne t’inquiète pas de ne pas comprendre cette référence-là non plus !)