En 1975, J.G. Ballard a écrit High-Rise, vite devenu un classique de science-fiction. Quarante ans plus tard, celui-ci est enfin porté à l’écran. Une immense tour d’habitation est un condensé d’humanité : les plus pauvres s’entassent dans les premiers étages, les classes moyennes dans les étages intermédiaires et les plus riches dans les penthouses des derniers étages. Mais les règles qui régissent son organisation cèdent à l’anarchie.
High-Rise vaut surtout par le parti pris de son directeur artistique qui a choisi, pour les costumes et les décors, de conserver l’esthétique des seventies. Mais, passé les vingt premières minutes, l’histoire prend un tour si extravagant, si incohérent qu’on en décroche sans espoir de retour. Le film devient un grand n’importe quoi (scènes d’orgie, de meurtre) que les spectateurs qui n’ont pas déserté la salle regardent mi-amusés mi-navrés.