Un jeune cambrioleur parisien retrouve, à la mort de son père, sa famille. Ces riches diamantaires anversois sont prêts à le prendre sous leurs ailes. Il décide de s’en faire adopter pour mieux s’en venger.
Encensé par une critique élogieuse, le premier film de Arthur Harari avait tout pour plaire. Un scénario en béton qui révèle toute son intelligence dans le dernier quart d’heure. Des personnages tout droit sortis d’un drame shakespearien. Un microcosme étonnamment peu utilisé au cinéma et pourtant terriblement dramaturgique : la congrégation des diamantaires anversois et leur métier filmé avec une précision quasi documentaire.
Hélas, ces ingrédients ne suffisent pas à faire un bon film. Car il y faut aussi des bons acteurs. Et c’est peu dire que Arthur Harari n’a pas eu la main heureuse. Les yeux gonflés, Niels Schneider, dans le rôle du fils prodigue, ressemble à un lapin ayant la myxomatose. August Diehl, le cousin anversois, ne joue jamais aussi bien que quand il simule des crises d’épilepsie. Quant à Raphaële Godin, doctorante en chimie et amateur de kick boxing, elle a le sex-appeal d’un chicon belge. Mal dirigés, mal éclairés, ils réussissent à gâcher le film.