Dans les teen movies, tout commence en général mal pour le héros/l’héroïne, lâché(e) dans un univers hostile dont il/elle ne maîtrise pas les codes. Puis tout finit par s’arranger jusqu’au happy end inévitable.
« Classe à part » renverse les codes. Tout y commence plutôt bien pour Lena, une adolescente belle comme le jour, qui, après plusieurs années recluse chez elle à soigner une myopathie qui l’a privée de l’usage de ses jambes, est admise dans une classe d’adaptation. Premières rencontres, premiers baisers… on nage en plein teen movie.
Et puis tout se détraque. Parce qu’on est en Russie et pas en Californie. Dans une société dure aux faibles où la cruauté des enfants entre eux n’a d’égale que la lâcheté des adultes. C’était la même société, la même cruauté qu’avait dépeint The Tribe, le film ukrainien de Myroslav Slaboshpytskiy dont l’action se déroulait dans un internat spécialisé pour sourds et muets.
« Lamborghini aux roues cassées », Lena vivra une lente descente aux enfers. Jusqu’au dénouement qui glace les sens.
Un des meilleurs films de l’année 2015