Creepy s’ouvre par un court préambule qui explique comment l’inspecteur Takakura doit quitter la police après avoir laissé échapper un dangereux psychopathe qui sera abattu non sans avoir au préalable assassiné un otage. On retrouve l’ex-inspecteur, devenu professeur de criminologie, quelques années plus tard, installé avec sa femme dans un petit pavillon de banlieue.
Tandis qu’un ancien collègue lui demande de l’aider à élucider une vieille affaire, sa femme se rapproche de leur voisin au comportement inquiétant.
Kiyoshi Kurosawa est la nouvelle coqueluche du cinéma japonais. Pour être plus précis, il est la nouvelle coqueluche française du cinéma japonais. Au point d’avoir tourné en France même son dernier film, Le Secret de la chambre noire, dont Kurosawa lui-même admet volontiers les limites.
Le prolixe réalisateur revient au pays et à ses premières armes. Sur le modèle de Cure (1997), le film qui l’avait rendu célèbre, il tourne un film d’horreur sur un tueur en série.
Je m’y suis profondément ennuyé.
D’abord en raison de sa durée inutilement étirée : deux heures et dix minutes.
Ensuite par la faute de son faux suspens : il ne fait aucun doute que le mystérieux auteur des crimes irrésolus sur lesquels Takakura enquête sera précisément l’horrible voisin au sourire sardonique qui tourne mielleusement autour de sa fragile épouse.
Mon intérêt aurait pu être ranimé par le dernier tiers du film qui nous fait pénétrer dans l’antre du monstre. mais ce qu’on y découvre est à la fois tellement horrible et tellement prévisible que je me suis rendormi jusqu’au générique final.