Christian est embauché comme manutentionnaire dans un supermarché. Bruno, le chef du rayon des boissons, prend en charge sa formation. Marion travaille au rayon confiseries. Christian s’en rapproche vite.
Une valse dans les allées n’est pas sans qualités. Il est d’abord servi par l’interprétation toute en nuances des deux comédiens en vogue du cinéma allemand : l’héroïne de Toni Erdmann (Sandra Hüller) et le héros de Transit (Franz Rogowski). Il raconte ensuite dans l’espace clos d’un supermarché sans âme, qui ne constitue a priori pas le cadre idéal d’une romance poétique, une histoire d’amour minimaliste. Il dépeint en filigrane une société est-allemande, ballottée entre précarité et déclassement, qui n’a toujours pas cicatrisé les plaies de la réunification.
Mais Une valse dans les allées a un défaut rédhibitoire : sa durée excessive. L’adaptation d’une courte nouvelle de vingt-cinq pages s’étire inutilement pendant plus de deux heures. Rien dans le scénario ou dans la mise en scène ne justifiait une telle longueur – à la différence par exemple du Poirier sauvage dont la durée participait de la raison d’être. Plus ramassé, plus dense, Une valse dans les allées aurait été un joli pas de danse. Inutilement dilué, il se condamne à n’être qu’une ennuyeuse pantomime.