Juliette a quatorze ans. Comme toutes les adolescentes de son âge, elle attend quelque chose ; mais elle ne sait pas quoi. Juliette a quelques kilos en trop qui lui attirent les sarcasmes de ses camarades d’école. Sa mère lui manque qui a quitté le foyer familial pour aller vivre à New York où Juliette brûle de la rejoindre.
Mais elle a un père aimant, sur le point de refaire sa vie avec une prof de yoga congolaise, un grand frère cool, une meilleure amie fidèle et un crush pour le play boy du collège.
Des teen movies, on en a vu treize à la douzaine sur l’adolescence, ses joies et ses peines. Venant de tous les continents, certains sont très réussis : l’Américain Juno, le Français Gang de filles, l’Israélien Vierges, l’Ukrainien Classe à part ; d’autres sont oubliables.
Celui-ci ne révolutionnera pas le genre, qui fait l’éloge convenu du refus de la norme. Peu importe que Juliette soit trop grosse, que sa meilleure amie Léane soit lesbienne, que le gamin de sixième dont elle a la garde soit Asperger, l’indéfectible solidarité qui unit le trio vaincra, comme de bien entendu, l’hostilité mesquine que le monde lui oppose.
Jeune Juliette n’évite pas les clichés (les insultes grossophobes essuyées par l’héroïne) et les passages obligés (la party organisée en cachette des parents)
La fraîcheur du film vient notamment de ce qu’il nous arrive du Québec. Le thème est le même que celui de Une colonie sorti le mois dernier, qui donnait déjà le premier rôle à une ado canadienne. Le film se déroulait aussi durant l’été, comme si le cinéma québécois trouvait son inspiration dans la touffeur inhabituelle à ces terres septentrionales.