Lucy Cola (Natalie Portman) rêvait depuis l’enfance de voyager dans l’espace. Son rêve est devenu réalité à force de travail et de sacrifices. Après une mission spatiale, elle doit se réacclimater à la banalité du quotidien. Lucy n’a qu’une seule obsession : repartir.
Lucy in the Sky est le film miroir de Proxima. Celui-ci racontait les angoisses d’une spationaute française sur le point de partir en mission, tiraillée par la séparation à venir avec son mari et sa fille, angoissée de ne pas être à la hauteur de la mission exaltante qui l’attend. Celui-là pourrait être la suite de celui-ci. On y retrouve presque la même femme, de retour de mission. L’angoisse est toujours là ; mais elle a changé de nature.
Lucy in the Sky est directement inspirée d’une histoire vraie : après avoir participé en juillet 2006 à une mission à bord de Discovery, l’astronaute américaine Lisa Nowak a, en février 2007, agressé et tenté de kidnapper une femme qui entretenait une liaison avec l’astronaute William Oefelein dont Nowak était éprise.
L’affaire Nowak a jeté le soupcon sur l’équilibre psychologique des astronautes missionnés dans l’espace et sur l’efficacité des tests censés dépister des troubles éventuels. Malheureusement cette dimension n’est guère exploitée. Le film se focalise sur son héroïne que l’on voit lentement basculer dans la folie.
Lucy in the Sky met en scène une winneuse, une première de la classe qui n’a jamais connu l’échec. L’histoire aurait tout aussi bien pu concerner une championne olympique ou une danseuse étoile – comme celle d’ailleurs que Natalie Portman avait interprétée dans Black Swan. Du coup la similarité que j’évoquais à l’instant avec Proxima s’avère moins évidente qu’il n’y paraît. Si le film français nous emmenait dans les étoiles, le film américain, qui nous ramène sur terre, est moins original.