Solange a treize ans et la vie banale des pré-adolescentes de son âge dans la France d’aujourd’hui. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si le couple, en apparence si solide, formé par ses parents n’était pas en train de se fracturer. Son frère aîné, Romain, prend la tangente et quitte le foyer pour poursuivre ses études à Madrid, laissant la petite Solange seule face à ses questionnements.
Fille de parents divorcés dans les 80ies, Axelle Ropert revisite son adolescence dans ce quatrième film au sujet intemporel et aux relents autobiographiques assumés. D’ailleurs son héroïne, fluette, timide et précoce lui ressemble un peu avec ses chemisiers trop sages. Son action se déroule à Nantes dont on reconnaît les paysages urbains filmés par Jacques Demy dans Lola ou dans Une chambre en ville.
Petite Solange est un film sensible qui raconte le divorce d’un couple à hauteur d’enfant. Le sujet n’est pas nouveau. Il a même été filmé plus souvent qu’à son tour : Kramer vs. Kramer, La Baule-les-pins, La Famille Tenenbaum, Faute d’amour, etc. et on ne voit pas trop ce que le traitement d’Axelle Ropert y apporte de nouveau. Son film, malgré ses indéniables qualités, malgré notamment l’interprétation remarquable de ses trois acteurs principaux, la révélation Jade Springer, le lunaire Philippe Katerine et la si juste Léa Drucker, se condamne à l’invisibilité.