César (Alex Lutz), un artiste raté, revient à Paris après trois ans d’absence. Il squatte l’appartement de son frère, dont l’épouse est sur le point d’accoucher. Il retrouve Salomé (Golshifteh Farahani), son amoureuse, qu’il avait abandonnée sans lui donner de nouvelles et qui élève désormais leur petite fille, âgée de trois ans. Est-il trop tard pour César pour se racheter et reconquérir Salomé ?
Sitôt la question posée, on connaît déjà sa réponse. Un coup d’oeil à l’affiche aura suffi. Une comédie romantique est une comédie du remariage, comme le cinéma de l’âge d’or de Hollywood savait nous en offrir (Cette sacrée vérité, L’Impossible Monsieur Bébé) et comme il en retourne encore de temps en temps quelques unes (Ticket to Paradise, que je n’ai pas vu, en est semble-t-il le dernier médiocre avatar en date).
J’adore Alex Lutz. Je n’ai pas eu la chance d’assister à ses seuls en scène. Mais j’ai trouvé 5ème set (sur l’impossible retour au sommet d’un joueur de tennis vieillissant) et surtout Guy (sur un artiste de variété déchu) incroyablement originaux et réussis.
J’attendais beaucoup de sa rencontre avec l’incandescente Golshifteh Farahani. Je n’ai pas été déçu par le jeu des deux acteurs, aussi pétillants l’un que l’autre. Mais j’ai été consterné par la platitude du scénario de ce film, tourné dans le décor archi-caricatural de Montmartre. Tout récemment, l’adaptation de la BD de Bagieu & Boulet, La Page blanche, y avait été tournée aussi. C’est à se demander ce que les réalisateurs recherchent dans ces décors essorés jusqu’à la trame depuis une certaine Amélie P.
On ne pourra pas reprocher à cette Comédie romantique de nous tromper sur la marchandise. Son titre, son affiche annoncent la couleur. J’aurais dû me méfier et m’épargner d’aller le voir en salles. Un film parfait à regarder avec son amoureux.se un dimanche sous la couette…. mais pas mieux.