Bermani, la trentaine, se présente à l’entrée d’une casse automobile, perdue au milieu d’une plaine déserte battue par le vent. Elle sort de prison où elle vient de passer dix années pour le meurtre de son mari. Elle cherche son fils dont elle a accouché en prison. Dans les trois jours que durent le film, elle tentera d’obtenir sur lui des informations du gardien de la casse, de son directeur et de son beau-frère, qui fut avant son mariage amoureux d’elle et qui est suspecté de l’avoir aidée à tuer son mari.
Le dispositif de The Wastetown emprunte au théâtre. Il se passe dans un lieu unique : une décharge filmée en noir et blanc aux airs de fin du monde. Il réunit à peine une poignée d’acteurs : j’en ai compté sept seulement. Il est scandé en trois actes, en autant de journées qui chacune, s’achève et commence pour l’héroïne par le même rituel dont on comprendra progressivement le sens sans pour autant qu’il nous soit jamais entièrement explicité.
The Wastetown a les défauts de ses qualités. C’est un film lent, pesant, qui use et abuse des mêmes dispositifs répétitifs. Si on ne se laisse pas hypnotiser, on risque au bout d’une heure de céder à l’ennui voire au sommeil. Mais ces défauts sont éclipsés par la dernière scène du film. Une scène glaçante et immédiatement culte qu’on n’oubliera pas de sitôt.
Ping The Wasteland ★★★☆ | Un film, un jour