En 2029, les mutants ont quasiment tous été exterminés. Logan (Hugh Jackman) survit misérablement comme chauffeur de limousine, rongé par l’alcool et la maladie. Avec l’aide de Caliban, il cache le professeur Xavier (Patrick Stewart), de l’autre côté de la frontière mexicaine. Mais une infirmière le retrouve et lui confie une enfant dotée de superpouvoirs semblables au sien que les scientifiques de Alkali Transigen veulent à tout prix kidnapper.
« Logan » est le dixième film de la franchise X-Men et le troisième du spin-off consacré à Wolverine, le plus célèbre de ses mutants. Son affiche baigne dans une lumière crépusculaire qui en annonce le sujet : les héros vieillissants vont mourir non sans avoir, dans un dernier sursaut d’énergie, défendu une enfant innocente.
Wolverine au bout du rouleau. Le héros interprété par Hugh Jackman n’en peut plus. Au propre comme au figuré. On le sent las de quitter la scène. Il effectue un dernier tour de piste dont on peine à comprendre le sens.
Le scénario n’est guère imaginatif. La horde d’orphelins que le héros prend sous sa coupe n’est pas sans rappeler « Mad Max 3 » – la crinière et la voix de Tina Turner en moins. L’apparition d’un clone maléfique de Wolverine (interprété par un Hugh Stewart aux cheveux teints, rajeuni à la palette graphique) fait, elle, penser à « Terminator » ou à « Oblivion ».
Quel public « Logan » attirera-t-il ? Pas les jeunes fans de X-Men qui trouveront bien mou ce film sans super-héros ni combats épiques. Pas non plus ceux que rebutent la pyrotechnie démagogue des superproductions hollywoodiennes qui n’iront pas voir ce énième surgeon d’une franchise à bout de souffle.
Je trouve cette critique un peu dur. Certes Logan est loin d’être le film de super-héro ultime comme on peut le lire presque partout, les influences sont vraiment très / trop flagrantes entre Mad Max 3 et surtout le jeu The Last Of Us, mêmes enjeux, mêmes atmosphères, même looks. Néanmoins on peut saluer le choix beaucoup plus intimiste, humain et mâture, une direction bien différente pour un film de ce genre. Pas exempt de tout reproches, Logan reste une jolie conclusion pour moi.
Vous avez raison. J’ai eu la main lourde.
Mais je ne m’en interroge pas moins sur le public de « Logan ». Qui ce film touchera-t-il ?