Au Caire, en janvier 2011, une chanteuse est assassinée dans un hôtel de luxe. L’inspecteur Noureddine mène l’enquête.
Un film noir arabe. Le Caire confidentiel, c’est L.A. Confidential à la sauce égyptienne. Tous les ingrédients sont réunis : un crime sordide dans un monde interlope, des élites corrompues, des jolies pépés, un détective taiseux… Le cinéma américain a filmé mille et une fois de telles intrigues et en a fait quelques chefs d’œuvres inoubliables.
Le seul intérêt du film de Tarik Saleh est d’utiliser ces éléments dans un lieu et à une époque où on n’a pas l’habitude de les voir déployer. Le film noir est une façon surprenante de traiter les printemps arabes. Pour documenter la corruption rampante et la soif de démocratie, Le Caire confidentiel n’utilise pas la voie du documentaire mais celle du polar. C’est ce qui donne à ce film tout son sel. Mais le sel ne suffit pas à faire un plat. Et faute d’ingrédients suffisamment roboratifs, Le Caire confidentiel se résume à n’être qu’une simple curiosité cinématographique.