Le dernier film de Nanni Moretti est couvert d’éloges. Il les mérite.
Le plus grand réalisateur italien contemporain est au sommet de son art. Après une série de films politiques, berlusconisme oblige (Le Caïman, Habemus Papam), il revient à l’autobiographie de ses tout premiers films (Palombella Rossa, Journal intime). Mais, comme Woody Allen, il n’interprète plus son propre rôle : il le confie à Margherita Buy qui joue le rôle d’une réalisatrice hypocondriaque qui peine à terminer son dernier film tandis que sa mère se meurt à l’hôpital. Moretti, lui, joue à contre-emploi le rôle de son frère, rassurant et plein de bon sens.
Le maestro réussit comme jamais à maintenir la balance entre la comédie italienne bouffonne et le drame intimiste.
D’où vient alors mon manque d’enthousiasme pour ce film dont je viens de chanter les louanges ? D’un scénario qui mollement chemine jusqu’à un épilogue attendu ? D’une galerie de personnages tous excellemment joués mais stéréotypés (la diva américaine, la mère courageuse, l’ado paumée…) ?
Ping Tre Piani ★★★☆ | Un film, un jour