L’Histoire officielle ★★☆☆

« L’Histoire officielle » ressort sur les écrans. En 1985, ce film avait fait sensation. Alors que l’Argentine sortait à peine de la dictature, le film de Luis Puenzo en dénonçait les crimes. Auréolé de l’Oscar du meilleur film étranger et de la Palme de la meilleure interprétation féminine, « L’Histoire officielle » prenait immédiatement rang parmi les films iconiques. Un statut qu’il partage avec ces films qu’on montre dans les lycées pour illustrer un pays ou une époque : « Crias Cuervos », « Missing », « Yol », « L’Homme de fer »…

« L’Histoire officielle » mérite-t-il tant d’honneur ? Pas sûr. Certes le film n’est pas sans finesse, qui ne raconte pas les exactions de la junte mais leur découverte progressive par une professeure d’histoire habituée à enseigner à ses élèves l’histoire officielle. Elle découvrira que l’enfant qu’elle a adoptée est la fille d’une prisonnière politique morte en captivité.

Pour autant, « L’Histoire officielle » a bien mal vieilli. Comme tant de films des années quatre-vingts, il en a toutes les tares : des costumes hideux, des lumières marronnasses, un faux rythme languissant… Depuis trente ans, le cinéma argentin n’a pas cessé d’interroger les heures les plus sombres de son histoire et a réalisé sur celles ci des œuvres moins célèbres mais plus réussies: « Buenos Aires 1977 », « L’Œil invisible », « Kamchatka », « La Femme sans tête », « Dans ses yeux ».

 

La bande-annonce

2 commentaires sur “L’Histoire officielle ★★☆☆

  1. C’était le film à l’étude quand j’ai passé mon CAPES d’espagnol. Je le connais par coeur, et il reste émouvant pour moi ! Mais, je reconnais que j’ai du mal à renouveler mon regard sur lui…

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