Coup de cœur pour « Réparer le vivants ». J’avais kiffé le livre ; j’ai surkiffé le film.
De quoi s’agit il ? D’un cœur justement. Celui de Simon, 17 ans, dont on suit les dernières heures de la trop courte vie : la nuit qui s’achève auprès de son amoureuse, la bien-nommée Juliette (Galatéa Bellugi révélée dans « Keeper » un autre coup de cœur), sa course à travers les rues du Havre pour retrouver ses copains surfeurs, le trajet en camionnette jusqu’au spot, l’immersion dans l’eau glacée, le retour sur la route et la mort au bout du chemin.
Mais pour que cette mort scandaleuse ne soit pas inutile, les urgentistes qui annoncent à la mère (Emmanuelle Seigner écrasée de chagrin) et au père (le rappeur Kool Shen à contre-emploi) de Simon le décès de leur enfant leur proposent que ses organes soient légués à des malades en attente de don.
Le drame prend alors des allures de documentaire sans jamais virer au didactisme. Une panoplie de personnages se met en place. Un instant on regrette qu’elle nous distrait du huis clos dans lequel on serait volontiers restés. On quitte Le Havre pour Paris. Claire, la cinquantaine, souffre d’une nécrose du cœur. Ses deux fils sont à son chevet. Celle dont on comprend qu’elle fut son amoureuse aussi (Alice Taglioni qu’on ne peut plus regarder sans songer à la mort horrible de son compagnon). Sa cardiologue (Dominique Blanc) prépare la transplantation avec ses jeunes assistants.
Le film n’est jamais aussi bon que dans son dernier tiers, quand les fils de l’histoire se renouent et que le cœur de Simon, clampé au Havre, est greffé à Claire. Âmes sensibles s’abstenir : la double opération est filmée en gros plan. Mais rien n’est plus émouvant que le visage de la jeune interne (Alice de Lencquesaing) qui s’éclaire quand l’opération se termine ou que les yeux de Claire se rouvrent quand un nouveau cœur bat dans sa poitrine.
j’ai trouvé le film nettement plus interessant que le livre que je n’ai même pas pu finir tellement le style est confus , mauvais .