Florence est enseignante en CM2. Elle se dévoue corps et âme à son travail. Tous ses élèves ont son attention : Tarah qui ne sait pas lire, Lamine qui sème la zizanie en classe, Charlie et son assistante de vie scolaire… Un matin arrive Sacha un enfant laissé sans surveillance par une mère « abandonnique ».
À vos ardoises… et à vos mouchoirs. Vous avez adoré « Être et avoir » le documentaire de Nicolas Philibert ? Vous adorerez « Primaire » un film noyé de bonnes intentions qui aurait fort bien pu être sponsorisé par l’Éducation nationale – et sera probablement visionné par tous les professeurs-stagiaires d’IUFM/ESPE.
J’adore les films qui font pleurer. Et celui ci le fait plus qu’à son tour. On pleure à la détresse de Sacha. On pleure à la passion de Florence pour son travail et aux doutes qui l’assaillent. On pleure aux progrès de Tarah. On pleure au handicap de Charlie. Et, comme si la coupe n’était pas déjà suffisamment pleine, on pleure encore un peu quand Florence tombe amoureuse de Mathieu (Vincent Elbaz), le beau-père de Sacha.
J’aurais un cœur de pierre si je ne me laissais pas émouvoir par ce film attendrissant. Servi par l’énergie ébouriffante de Sara Forestier et par une bande de gamins qui ne minaudent jamais, « Primaire » fait souvent mouche. Mais l’entêtement de Hélène Angel, sa réalisatrice, à vouloir tout traiter en cent cinq minutes (le beau métier d’enseignant, le handicap à l’école, l’apprentissage de la lecture, les mères célibataires, les relations mère -fils…), condamne son film à l’overdose.