Volontaire ★☆☆☆

Volontaire (adj.) : Qui veut fermement arriver à réaliser sa volonté.
Volontaire (nom commun) : Qui a contracté un engagement dans l’armée de son plein gré (masculin et féminin identiques)

Hélène Fillières joue sur les mots. Elle met en scène une jeune étudiante qui, après de solides études, décide de s’engager dans la Marine. Mais surtout, elle raconte comment une femme, à force de détermination et de volonté, va réussir à se faire une place sans rien nier de sa féminité dans une institution qui ne lui était pas spontanément accueillante.

Laure fait le choix des armes, sans trop qu’on sache pourquoi, alors que tout dans son histoire familiale aurait dû la conduire à des choix moins conservateurs. La première scène la filme de dos, avec son fiancé, face à ses parents (Josiane Balasko et André Marcon en indécrottables bobos) qui ne comprennent pas son choix et le récusent. Et c’est l’arrivée à l’École navale où la jeune aspi est immédiatement affectée (sans formation initiale ?) au secrétariat du directeur des études, le redoutable commandant Rivière (patronyme cocasse pour un officier de marine).

Le rôle est interprété par Lambert Wilson, la tempe grisonnante, toujours aussi séduisant, qui joue presque trop bien le trouble de l’homme mûr face à la beauté de la jeunesse. C’est que le regard bleu lagon de Diane Rouxel et sa blondeur hyperboréenne en troubleraient plus d’un. Pendant tout le film, la jeune engagée brûlante de désir et le vieux marin (d’eau douce ?) se croisent, se frôlent, s’attirent, s’évitent. L’épilogue élégant a des airs de Lost in Translation.

Cette histoire d’amour réussirait presque à nous faire oublier l’histoire de Laure. C’est qu’elle n’a rien que de très banal. Comme il était prévisible, la jeune femme va se jouer des résistances semées sur son chemin pour atteindre son but : coiffer le célèbre « béret » vert (non ! ce n’est pas un spoiler ! c’est l’affiche du film !). Cette histoire, jouée d’avance, n’a rien de très intéressant, ni de très palpitant. La Marine – dont on sait combien, depuis la fin de la conscription, elle est en mal de bras – aurait voulu tourner un clip de recrutement, elle ne s’y serait pas prise autrement.

La bande-annonce

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *