Sicilian Ghost Story ★★☆☆

Le fait divers avait glacé l’Italie : un adolescent de treize ans, fils d’un maffieux repenti, est kidnappé, emprisonné pendant plus de deux ans et finalement assassiné par ses ravisseurs en 1996 qui dissolvent son corps dans l’acide.
Fabio Grassadonia et Antonio Piazza décident de raconter l’histoire morbide de Giuseppe Di Matteo par les yeux de Luna, son amoureuse. Julia Jedlikowska campe une adolescente têtue qui met tout en œuvre pour briser la loi du silence et retrouver son ami. Son obstination émeut, surtout si l’on en sait par avance l’insuccès.

Les réalisateurs auraient pu filmer cette histoire avec naturalisme. Ils optent pour un autre choix artistique. Leur caméra se fait poétique, onirique, filmant les rêves d’évasion de Giuseppe et de Luna, dissipant bientôt les frontières entre la réalité et le songe. Ce que le film gagne par ce choix en beauté plastique, il le perd en efficacité. D’une durée de près de deux heures il aurait pu sans peine en être amputé du quart.

Projeté à la Semaine de la critique à Cannes en 2017, Sicilian Ghost Story a peiné à trouver un distributeur en France malgré son succès en Italie. Sorti en catimini dans un petit réseau de salles, il n’est pas sûr qu’il réussisse à trouver un public.

La bande-annonce

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