Tel Aviv on Fire ★★☆☆

Salam (Kais Nashif) est un Arabe israélien de Jérusalem. Chaque jour, il va travailler à Ramallah avec son oncle à une série télévisée à succès Tel Aviv on Fire dont le rôle principal est interprété par une vedette française (Lubna Azabal). Il se retrouve bientôt en charge de rédiger le scénario des derniers épisodes.
L’officier israélien qui dirige le check point par lequel Salam transite (Yaniv Biton) fait pression sur lui pour en modifier le dénouement et impressionner sa femme qui en est une spectatrice assidue.

Comme Elia Suleiman avant lui, Sameh Zoabi veut traiter par l’humour d’un sujet sérieux : l’impossible réconciliation israélo-palestinienne. Il le fait en prenant comme sujet le tournage d’une télénovela au succès fédérateur, regardée aussi bien dans les Territoires palestiniens qu’en Israël. Il le fait en prenant pour héros un Arabe d’Israël, à cheval entre deux identités, contraint à de pénibles trajets pendulaires de part et d’autre de la frontière. Il le fait sans jamais se départir d’une ironie douce, sans jamais céder à la tentation du didactisme démonstratif.

Le scénario de Tel Aviv on Fire est particulièrement sophistiqué. Il entrelace les épisodes de la vie de Salam – qui voit dans le travail qui lui est proposé la double occasion de sauver sa carrière professionnelle encalminée et de reconquérir la fiancée qui l’a quitté – et les épisodes joyeusement kitsch tournés avec trois bouts de ficelle de la série censée se dérouler en 1967 à la veille de la Guerre des six jours.

Pour autant, le spectateur scrogneugneu y trouvera à redire. Il ne résistera pas à l’assoupissement suscité par un scénario trop lent à se mettre en place. Il ne se déridera pas face à des gags pas vraiment drôles. Il trouvera bien paresseux une histoire aussi fade que celle du soap opera dont elle est censée reconstituer la genèse.

La bande-annonce

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