Une belle équipe ★★☆☆

Les joueurs de l’équipe de foot de Clourrieres dans les Hauts-de-France sont interdits de stade à trois matchs de la fin du championnat. Seule solution pour leur entraîneur (Kad Merad) pour éviter la relégation : monter une équipe féminine.

Passons sur l’argument du film hautement improbable : Une belle équipe est la jolie surprise de la semaine, le genre de film que j’ai bien failli ne pas voir. Pourquoi ? Parce que la feel good comedy francaise formatée pour séduire la ménagère de quarante ans me fait fuir. Dailleurs je ne suis pas allé voir l’année dernière Comme des garçons qui developpait un argument similaire : la création à Reims à la fin des années soixante du premier club de foot féminin. En revanche j’ai gardé le meilleur souvenir des Seigneurs, une comédie dOlivier Dahan de 2012 avec Frank Dubosc, José Garcia et Gad Elmaleh qui racontait avec humour les difficultés d’une ancienne gloire du football pour entraîner une équipe amateure sur une île bretonne.

Une belle équipe se déroule dans le Noooooord. Et on s’attend presque à ce que Kad Merad coiffe sa casquette de postier. Danny Boon aurait très bien pu interpréter le rôle drolatique de Mimil, son collègue de travail, coupeur de citrons bénévole, pas bien malin mais au grand cœur. Les montants astronomiques de ses cachets ne l’ont sans doute pas permis et c’est tant mieux. Car c’est Alban Ivanov qui interprète le rôle et réussit à y être encore plus hilarant que dans La Vie scolaire ou Le Grand Bain. C’est dire.

Du côté des femmes, le casting est aussi réussi qui brosse une coupe transversale de la société française gentiment caricaturale. Laure Calamy, toujours excellente, interprète une grande bourgeoise un peu coincée qui brûle de soulever la chappe de plomb que fait peser sur elle un mari dictatorial. Céline Salette, toujours juste, incarne une mère de famille qui aimerait bien partager avec un mari adulescent (Guillaume Gouix) la charge mentale de l’éducation de leurs trois enfants. Sabrina Ouazani joue la beurette de service, surdouée du ballon rond, en quête de rédemption sociale après s’être vue retirer la garde de sa fille.

Alors, bien sûr, Une belle équipe ne revolutionnera pas le cinéma. C’est la raison pour laquelle je ne lui mettrai pas trois étoiles. Mais j’ai passé à le regarder un moment bien plus divertissant que devant bien des films taiwanais de trois heures en noir et blanc.

La bande-annonce

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