Un luxueux sac Vuitton rempli de billets de banque est abandonné dans le casier d’un sauna. Comment est-il arrivé là ? Que va en faire l’employé qui a mis la main dessus ?
Nous vient du Pays du matin calme, dont la cinématographie bénéficie désormais de l’aura projetée par Parasite, Lucky Strike, un thriller volontiers grand-guignolesque qui met en scène, comme son affiche l’annonce, une brochette d’individus plus ou moins cupides et criminels qui se disputent un magot.
La construction en est intelligente qui joue sur les temporalités et sur les points de vue. On risque de la trouver confuse et de n’y rien comprendre à première vue ; mais lentement les pièces du puzzle s’agencent jusqu’à donner sens à une histoire somme toute assez conventionnelle.
Le résultat ne révolutionnera pas l’histoire du cinéma. Il ressemble trop à des polars similaires qu’on a déjà vus aux États-Unis (l’indépassable Memento qui lança la carrière de Christophe Nolan), au Royaume-Uni (le tarantinesque The Gentlemen) en Corée (Le Gangster, le Flic et l’Assassin) ou même en France (je pense à l’excellent Seules les bêtes qui adoptait une construction éclatée similaire) pour soulever l’enthousiasme. Mais il se regarde sans déplaisir. Un plaisir qu’on prend à la fois à reconstituer les fragments du puzzle (il est toujours enivrant de se sentir intelligent !) et à en apprécier chaque morceau.