La Récréation de juillet ★☆☆☆

Jeune professeur de musique dans le collège où il fut plus jeune lui-même élève, Gaspard (Andranic Manet) profite de la vacance des locaux durant les vacances d’été pour y inviter cinq amis d’enfance. Leur réunion a un but caché : commémorer la mémoire de Louise, la sœur jumelle de Gaspard qui vient de mourir en Argentine.

L’affiche et le pitch de La Récréation de juillet laissent augurer une comédie franchouillarde, comme on en a vu treize à la douzaine, enchaînant quelques scènes potaches entre adulescents liés par une indéfectible amitié d’enfance. Le film est moins drôle qu’on ne l’augurait – ou qu’on le redoutait. Il n’en sombre pas moins dans un sentimentalisme un peu niais exaltant l’amitié-pour-toujours et les amis-pour-la-vie (BFF Kiss Lol…. comme auraient dit mes ados).

Le film n’est pas non plus le film chorale qu’on attendait, mettant en scène une bande de copains. Parmi les six élèves, Edouard est au centre. C’est lui qui est à l’origine de leurs retrouvailles. C’est lui qui est le moteur de l’action. Dans le rôle principal, Andranic Manet (Réparer les vivants, Mes provinciales, Le Roman de Jim…) porte le film à bouts de bras. Le reste de la distribution est plus inégal : on reconnaît Arcadi Radeff, la révélation du Tableau volé et Alba Gaïa Bellugi, trop souvent éclipsée par le succès de sa sœur cadette.

La Récréation de juillet est lesté d’une couche plus grave, une réflexion sur la mort et sur le deuil. Cette strate-là aurait pu être intéressante. Mais elle n’est pas exempte de maladresse. Dans le même registre, je me souviens de Nos futurs qui traitait des amitiés d’enfance et du deuil avec autrement plus de sensibilité et d’intelligence dans l’écriture.

La bande-annonce

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