The Program ★☆☆☆

Un dupeur dopé (Libération ! Si tu me lis recrute moi !)

Lance Armstrong a menti toute sa vie. Sa morphologie ne le prédisposait pas à devenir un champion. Trop petit, trop gros, trop musclé. Amaigri par le cancer qui le frappe à 25 ans et surtout dopé par les cocktails-miracles du docteur Ferrari, le cycliste texan va remporter sept Tours de France d’affilée. Il entre dans la légende… et en sort avec fracas lorsque les révélations de ses camarades, l’enquête de l’agence américaine anti-dopage et sa confession publique au talk show d’Oprah Winfrey révèlent l’ampleur du « programme ».

Pareil destin est une mine d’or pour le cinéma. Stephen Frears – qu’on a connu plus inspiré quand il filmait « les liaisons dangereuses » ou « The Queen » – déroule gentiment. Il raconte chronologiquement l’ascension (c’est le cas de le dire !), la gloire et la chute de Armstrong.

Il s’est inspiré du récit de David Walsh, le journaliste irlandais qui a dénoncé le scandale de l’EPO – oubliant au passage les enquêtes des journalistes de L’Équipe ou du Monde. Du coup, c’est un procès à charge contre Big Tex. Ben Foster essaie de lui donner un peu d’ambiguïté dans quelques scènes compatissantes où il campe le héros au chevet d’enfants atteints du cancer. Mais rien n’y fait : Lance Armstrong apparaît comme un monstre d’ambition, avide au gain, tyrannisant ses coéquipiers et le reste du peloton. Ce que le personnage gagne en noirceur, il le perd en subtilité. Dommage.

La bande-annonce

Un commentaire sur “The Program ★☆☆☆

  1. Ping The Lost King ★★☆☆ | Un film, un jour

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