Venom ★☆☆☆

À San Francisco, Eddie Brock (Tom Hardy) est un journaliste d’investigation qui enquête sur les pratiques occultes de la puissante Life Foundation. Son PDG Carlton Drake (Riz Ahmed) s’est lancé dans l’exploration spatiale. L’une de ses navettes a rencontré des formes de vie inconnues et les ramènent sur la Terre. L’un des échantillons disparaît lors du crash de la navette en Malaisie. Un autre parvient à San Francisco où Carlton Drake le soumet à des expérimentations.

Venom est tourné par les studios Sony « en association avec Marvel ». Les mots ont leur importance : il s’agit pour Sony, qui détient les droits sur Spiderman et ses personnages secondaires, de lancer une nouvelle franchise. Venom ressemble à un Marvel (en empruntant aux personnages les plus connus de l’univers) ; Venom a le goût d’un Marvel (pré-générique et cameo de Stan Lee inclus) ; mais Venom n’a hélas pas la qualité d’un Marvel.

Car Venom, malgré l’énormité de son budget et l’envahissante campagne publicitaire qui a accompagné sa sortie aux États-Unis et en Europe, est avant tout un énorme ratage. La raison en est simple : Venom ne sait pas sur quel pied danser.

À lire son pitch on imagine volontiers l’histoire d’une invasion terrifiante de monstres extra-terrestres, d’horribles créatures gélatineuses qui prennent forme humaine pour subvertir l’humanité. Un budget de cent millions de dollars n’a pas été dépensé en vain : les effets spéciaux pour peindre les symbiotes sont particulièrement réussis. Mais très vite Venom quitte le terrain de l’horreur et du fantastique. Il fait un détour interminable par la romance en lestant Eddie Brock d’une encombrante fiancée (Michelle Williams qui fut si jolie mais qui ne l’est plus). Et il sombre dans la comédie façon Deadpool.

Le comique est censé provenir du personnage éponyme. Venom naît de l’union du symbiote extra-terrestre #998 et d’Eddie Brock. Loin de parasiter son hôte, le symbiote va former avec lui une équipe. Mais la coordination entre les deux ne va pas toujours de soi et leur dialogue et leurs maladresses voudraient faire rire. Cette situation est la même que celle du héros de Upgrade sorti une semaine plus tôt seulement dont l’acteur principal, Logan Marshall Green, n’est pas sans ressemblance avec Tom Hardy. La coïncidence est troublante. Elle donne la fâcheuse impression que le cinéma hollywoodien manque cruellement d’imagination.

La bande-annonce

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