Utu ★☆☆☆

L’action de Utu se déroule en Nouvelle-Zélande pendant les années 1870 durant la colonisation de cet archipel par les Britanniques.

Utu signifie vengeance en maori. Le sujet du film est celui d’une triple vengeance.
Vengeance de Te Wheke, un supplétif de l’armée britannique qui se rebelle contre ses maîtres après le sac de son village, se tatoue le visage, chante des hakas et prend la tête d’une troupe de guérilleros.
Vengeance de Williamson, un colon blanc rendu fou de douleur par l’assassinat de sa femme par les rebelles maoris.
Vengeance du lieutenant Scott, un Néo-Zélandais blanc dont l’histoire personnelle le conduit à se démarquer des méthodes violentes du colonel Elliot, chargé de mater la rébellion.

Sorti en 1983, Utu figure au nombre des 1001 films à voir avant de mourir. Il doit ce statut à sa renommée en Nouvelle-Zélande dont il raconte un pan de l’histoire. Un peu comme La Marseillaise ou Paris brûle-t-il ? dans l’hexagone. Cette célébrité et la curiosité qu’inspire ce petit pays antipodique expliquent que Utu ressorte en salles cette semaine à Paris.

Je dois confesser une grande déception à la découverte de cette pépite méconnue. La faute sans doute à l’époque où il a été tourné. 1983, c’est Le Retour du Jedi, L’Étoffe des héros, Tchao Pantin et Scarface. Des œuvres, je l’admets volontiers, que nous avions en leur temps vues et aimées. Mais des œuvres qui ont mal vieilli. En ces temps là, les films sont longs, lents, horriblement mal éclairés.

Utu ne fait pas exception. Pendant près de deux heures, c’est une succession vite monotone de combats mal filmés. Les paysages grandioses de la Nouvelle Zélande, que Peter Jackson allait rendre mondialement célèbres en en faisant l’arrière-plan du Seigneur des anneaux vingt ans plus tard, sont gris et pluvieux. Même les personnages de Te Wheke, qui retourne contre le colon la violence exercée contre ses compatriotes, ou de Wiremu, qui préfère construire une relation apaisée avec les Britanniques plutôt que de nourrir un combat stérile, n’émeuvent pas.

La bande-annonce

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