Apaches ★★☆☆

Paris 1900. Après avoir été témoin de la mort de son frère aîné, Billie (Alice Isaaz) n’a plus qu’une idée en tête : le venger. Pour ce faire, elle s’inflitre dans la bande des Apaches, une association de malfaiteurs que dirige Jésus (Niels Schneider) épaulé par son fidèle second, Ours (Artus).

Apaches est un film de gangsters en costumes, un revenge movie qui lorgne du côté de Peaky Blinders ou de Paris Police 1900, la série de Canal Plus. J’ai également pensé au film Les Anarchistes qui, malgré son casting prestigieux – Tahar Rahim, Adèle Exarchopoulos, Swann Arlaud, Guillaume Gouix, Karim Leklou… – était passé inaperçu à sa sortie en 2015.

Apaches est un film à prendre au premier degré qui rappelle la folle vitalité et le culot de Luc Besson ou de ses épigones dans les 90ies. Son scénario rebondissant et ses personnages charismatiques évoquent les feuilletons d’Eugène Sue. Gavroches courageux, prêtres défroqués, prostituées au grand cœur, voyous inquiétants, toute la palette prévisible des caractères de l’époque est convoquée. La production n’a pas lésiné sur les moyens et sur l’usage de la palette graphique pour restituer l’ambiance rétro-punk de l’époque. La musique est contemporaine et assume ses anachronismes.

Bien sûr, on pourra faire la fine bouche, reprocher au scénario ses facilités et aux acteurs de friser parfois la caricature. On pourra aussi trouver que Niels Schneider n’a pas les épaules assez larges ni le charme vénéneux de Cilian Murphy pour porter à lui seul le rôle d’un chef de bande. Mais on aurait tort de minauder devant ce spectacle divertissant et de trouver à redire aux interprétations d’Alice Isaaz, incandescente une fois de plus, et surtout d’Artus qui, depuis sa révélation dans Le Bureau des légendes est en train tout doucement de se tailler une place à sa mesure dans le cinéma français.

La bande-annonce

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