Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan ★★★☆

Est-il besoin de rappeler l’intrigue des Trois Mousquetaires que nous avons lu enfant ou, à défaut, que nous connaissons à force d’en avoir entendu parler ?
Le jeune d’Artagnan (François Civil) monte à Paris avec un seul rêve : s’enrôler chez les Mousquetaires du Roi, une troupe d’élite dirigée par le comte de Tréville (Marc Barbé). Sitôt arrivé dans la capitale, le fier Gascon a maille à partir avec trois mousquetaires qu’il défie successivement en duel : le mystérieux Athos (Vincent Cassel), le fier Porthos (Pio Marmaï), le bel Aramis (Romain Duris). Mais une escarmouche avec les gardes du Cardinal de Richelieu a tôt fait de resserrer leurs rangs. Les quatre amis vont aider la Reine Anne d’Autriche (Vicky Krieps) à déjouer le complot fomenté par Milady (Eva Green), une espionne à la solde du Cardinal qui cherche à la compromettre aux yeux du Roi (Louis Garrel) en révélant qu’elle a donné au duc de Buckingham, son ami, une précieuse parure de diamants. D’Artagnan devra aller jusqu’en Angleterre pour récupérer les ferrets de la Reine avant que Milady n’y parvienne.

Roulez, tambours, Sonnez, trompettes ! C’est aujourd’hui que sort en salles, annoncé à grand renfort de publicité, le blockbuster censé sauver le cinéma français, encore malade du Covid et toujours menacé par la concurrence de Marvel et de ses avatars.

Pathé a mis le paquet avec un budget de 72 millions d’euros, des décors somptueux (au Louvre, à l’hôtel des Invalides, au château de Fontainebleau, à l’abbaye de Royaumont…) et une palanquée de stars, parmi lesquelles, s’il fallait n’en retenir qu’une, je citerais Louis Garrel, qui interprète le jeune Louis XIII avec un mélange de maladresse et d’autoritarisme hilarant..

Que dire du résultat ? Qu’il est sans surprise.
Les pékins moyens, comme moi, en auront pour leur argent, ne s’ennuieront pas une minute, seront bluffés par la magnificence des décors et des costumes et prendront un plaisir régressif à retrouver les sensations qu’ils avaient éprouvées, enfant, à la découverte de cette histoire édifiante et pleine de rebondissements. Les puristes peut-être feront la fine bouche, reprochant à ces Trois Mousquetaires les libertés prises avec le roman de Dumas : d’Artagan est enterré vif dès la première scène, Porthos est bisexuel (j’ai redouté un instant que Milady soit vegan et d’Artagnan intolérant au lactose), Athos se voit enfermé et condamné à mort pour un crime dont il est innocent, etc. Mais ces mégotages sont bien mesquins.

Les Trois Mousquetaires est un diptyque dont la première partie s’achève au beau milieu du livre. Sa seconde sortira sur les écrans le 13 décembre, pariant sur les fêtes de Noël pour faire carton plein. Pourquoi diable faut-il l’attendre si longtemps ?

La bande-annonce

2 commentaires sur “Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan ★★★☆

  1. c’est un bon film populaire, assez noir au propre et au figuré , les mousquetaires qui étaient des rustres de basse condition sont ici bien représentés , mais le plus drôle c’est que leur langage exprime le contraire de leur condition physique , ils s’expriment de façon très châtiée . Des duels et des bagarres continuelles assez pénibles . Une reine magnifique ( quelle finesse ! )et un roi très bien joué . un moment plutôt agréable.

  2. J’ai un peu fait la grimace en voyant Porthos bisexuel, mais c’est à la mode de revisiter tous les classiques, par contre, je ne crois pas du tout me souvenir d’un lien entre Athos et la conspiration de Chalais….Athos est accusé d’etre un faux-monnayeur dans le roman il me semble. Après j’ai passé un bon moment de divertissement…J’ai retrouvé l’esprit romantique de Dumas dans les dialogues des trois mousquetaires qui évidemment ne parlaient pas ainsi à l’époque. Bons acteurs, surtout Louis Garel et Romain Duris…Romain Duris m’a souvent faire rire depuis « Le péril jeune. » Mais c’est vrai qu’attendre la fin de l’automne pour la suite n’est pas un choix judicieux…

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