Le Chemin ★☆☆☆

Camille s’est retirée dans une mission catholique au Cambodge avec l’intention d’y prononcer ses vœux. Pour se rendre au village voisin où elle soigne une vieille femme, elle emprunte un chemin dont l’accès lui a été pourtant déconseillé qui traverse les ruines d’Angkor. Elle y rencontre Sambath, un Khmer qui passe par le même chemin pour aller pêcher et dont l’épouse se meurt d’un cancer généralisé.

Le dernier film de Jeanne Labrune porte en lui la promesse d’une histoire d’amour follement exotique : l’histoire d’une jeune Française que la rencontre avec un beau Khmer détournera de son projet spirituel. Pourtant, Le Chemin dévie de ces rails. Il y est moins question d’une rencontre que de deux histoires en parallèle.

D’un côté Jeanne, dont on ne saura rien du passé et des raisons de sa présence dans cette mission du bout du monde. Crise mystique ? déception amoureuse ? Échec universitaire (elle dit vaguement avec suivi sans succès des études de médecine) ? Quête d’exotisme ? On la voit encore et encore marcher au milieu des ruines (forcément) majestueuses du Bayon. Agathe Bonitzer lui prête ses traits. C’est peu dire que cette actrice qu’on voit (beaucoup) trop en tête d’affiche (La Papesse Jeanne, Tout de suite Maintenant, À moi seule) ne me convainc guère. Je ne lui trouve aucun charme, aucune profondeur de jeu.

De l’autre la femme de Sambath qui se meurt. On comprend que le cancer qu’elle croyait soigné récidive. Elle le cache à son mari. Elle essaie de lui faire bonne figure. Mais sa santé empire.

Ces deux histoires ne se croiseront qu’à l’extrême fin du film. Mais c’est trop tard. Le spectateur s’est depuis longtemps désintéressé du sort de ses protagonistes. Ami lecteur, passe ton chemin et va plutôt voir cette semaine Petit paysan.

La bande-annonce

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