Glass ★★★☆

Trois personnages aux pouvoirs surhumains sont réunis dans un asile psychiatrique où le docteur Ellie Staple (Sarah Paulson) teste sur eux un protocole inédit.
Kevin Crumb (James McAvoy) est sans doute le plus dangereux. Ce schizophrène aux vingt-trois possibilités peut se transformer en une bête menaçante.
David Dunn (Bruce Willis) à l’ossature indestructible s’est donné comme mission de combattre la Bête mais vient d’être arrêté par la police.
Enfin Elijah Price (Samuel L. Jackson) compense la maladie des os de verre qui l’afflige par une intelligence hors du commun qu’il cache aux infirmiers qui l’abrutissent de médicaments en simulant la catatonie.

Si vous n’avez vu ni Incassable ni Split, vous ne comprendrez pas grand-chose au troisième tome de cette trilogie signée Night Shyamalan. Et ce serait dommage ; car Glass est un film drôlement malin.

La pression est forte pour ce réalisateur dont la virtuosité des twists finaux est devenue la marque de fabrique depuis Sixième sens en 1999, le condamnant dans tous ses films ultérieurs à une surenchère pas toujours réussie. Il relève le défi dans Le Village en 2004 mais se gaufre en bonté avec La Jeune fille de l’eau en 2006 et Le Dernier Maître de l’air en 2010. On a fait grand cas de celui de Split qui, en vérité n’en était pas à proprement parler un, mais révélait in extremis que ce film-là s’inscrivait dans la suite de Incassable sorti seize ans plus tôt.

On ne dira rien de celui, à plusieurs tiroirs, qui conclut Glass.
Mais on pourra saluer le sous-texte de ce film qui, au-delà de l’affrontement ultra-classique entre super-héros et super-vilains, interroge notre relation ambigüe aux super-héros – comme l’avaient fait les premiers X-Men avant de sombrer dans la démesure pyrotechnique.

La bande-annonce

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