Taj Mahal ★★☆☆

Le 26 novembre 2008, des terroristes pakistanais investissent l’hôtel Taj Mahal à Bombay, tirent sur les clients du restaurant, prennent en otage les résidents et y mettent le feu.

C’est cet épisode sanglant que le réalisateur français Nicolas Saada a choisi de relater dans un film dont la sortie a coïncidé avec les événements tragiques du 13 novembre.

Il le fait sur un mode qui n’est ni celui du documentaire ni celui du thriller. Il nous fait vivre le drame par les yeux de Louise, une jeune Française qui accompagne ses parents à Bombay. Alors qu’ils sont sortis dîner en ville, elle est prise au piège dans l’hôtel assiégé.

Le film fonctionne très bien sur l’identification : que ferions-nous dans une chambre d’hôtel si nous entendions des déflagrations de Kalachnikov ? Tenter de fuir ? Se cacher ? Dans la salle de bains ? Sous le lit ?

Taj Mahal n’est pas Taken. Nicolas Saada refuse la facilité qui aurait consisté à multiplier les courses-poursuites. On ne sortira pas de la chambre d’hôtel où Louise reste cloîtrée, reliée à ses parents par le fil ténu d’un téléphone portable à la batterie chancelante.

Cette honnêteté est la plus grande force et la plus grande faiblesse d’un scénario trop vide qui doit recourir à une longue mise en place et à un inutile épilogue pour tenir la distance des quatre-vingt-dix minutes.

La bande-annonce

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