Une blonde surfeuse américaine croit découvrir le spot de rêve sur une plage mexicaine isolée. Hélas pour elle, la situation se gâte lorsqu’elle est attaquée et blessée par un requin vorace. Réfugiée sur un brisant qui affleure à marée basse, elle doit trouver une solution avant que la marée ne remonte.
Vous me suspectez d’être allé voir Instinct de survie pou reluquer Blake Lively en bikini push-up ? Vous n’avez pas tout à fait tort. L’héroïne de Gossip Girl n’est pas désagréable à regarder. Mais mon intérêt pour cette oubliable série B avait d’autres motifs plus avouables.
Le pitch du film de Jaume Collet-Serra est un défi à l’imagination. Comme dans Seul sur Mars (un astronaute piégé sur Mars), comme dans Cast away (un naufragé seul sur une île déserte), comme dans Buried (un soldat américain enterré vivant en Irak), le scénariste dispose d’un matériau très maigre pour raconter une histoire, la ponctuer de coups de théâtre et lui trouver une solution.
Un prologue qu’on fait durer avant l’entrée en scène du squale ? Pourquoi pas si c’est l’occasion de voir Blake Lively surfer au ralenti. Mais le vrai intérêt du film n’est pas là (si si !) et on patiente gentiment devant des images de pub pour liquide WC en attendant que l’action commence.
Une voiture passe sur la plage que la surfeuse sur son rocher hèle désespérément ? Fausse bonne idée vu que le film n’en est qu’à sa moitié ; car on se doute bien que le conducteur ne la verra pas et n’ira pas prévenir les secours.
Des flash-backs éclairent le passé de l’héroïne ? Procédé un peu téléphoné et qui leste le film d’une psychologie pachydermique. Déjà qu’il y a un squale… alors un éléphant…
Notre surfeuse explique son plan d’action à une mouette échouée sur le même rocher ? On comprend qu’il faille trouver une astuce pour la laisser s’exprimer. Mais parler à une mouette ??!!
On l’aura compris : le scénariste de Instinct de survie relève bien médiocrement le défi à lui lancé. Reste le plaisir de voir Blake Lively en bikini…