À Crozon en Bretagne existe une bibliothèque des livres refusés qui rassemble des manuscrits recalés par les éditeurs. Une jeune directrice de collection parisienne (Alice Isaaz) y déniche un roman qu’elle fait publier et qui remporte un éclatant succès.
Mais le célèbre critique Jean-Michel Rouche (Fabrice Luchini) flaire la supercherie. Il ne croit pas que ce chef d’œuvre ait pu être écrit par Henri Pick, un pizzaiolo aujourd’hui décédé. Avec la complicité de sa fille, Joséphine Pick (Camille Cottin), il mène l’enquête.
Adapté d’un roman de David Foenkinos, un auteur à succès, Le Mystère Henri Pick rassemble tous les ingrédients du film à succès : un acteur (Fabrice Lucchini égal à lui même) qui sous son seul nom attire les séniors mieux qu’une liquidation de stock chez Damart, une actrice (Camille Cottin moins drole que dans les sketchs qui l’ont fait connaître) qui s’est désormais fait un nom, une intrigue policière, un film qui fait l’éloge de la lecture, bref l’assurance d’un spectacle agréable « sans sexe ni violence ».
Ce cahier des charges honnête à défaut d’être ambitieux est scrupuleusement rempli. Le Mystère Henri Pick ne réserve aucune mauvaise surprise. Aucune bonne non plus : les passages les plus drôles étaient déjà dans la bande annonce généreusement diffusée pendant tout le mois de février.
Ceux qui aiment Fabrice Luchini se régaleront. Ceux que son élocution pédante et son sourire arrêté exaspèrent n’iront pas voir ce film. Bref, tout le monde sera content.
Beaucoup de clichés effectivement, la province est parfaite, les paysages toujours magnifiques, les gens y sont doux et cultivés….
Après, j’ai apprécié un aspect un peu sous-estimé du film, qui est celui d’un héros qui quitte une situation dorée (certes contre son gré) et en subi toutes les conséquences par intégrité, par passion de son métier. Il y a quelques traits anti marketing plaisants.
Et personellement, j’aime bien les soldes chez Damart…