Mickey Pearson (Matthew McConaughey, aussi beau qu’élégant), le baron de la drogue à Londres, veut se retirer et jouir de la vie avec sa femme Rosalind (Michelle Dockery, l’aînée des trois sœurs de Downton Abbey). Un gangster chinois (Henry Golding, le gendre idéal de Crazy Rich Asians) souhaite lui racheter son entreprise ; mais Mickey lui préfère un milliardaire américain.
Un journaliste d’investigation (Hugh Grant qu’on ne présente plus) a vent de ces manoeuvres et veut faire chanter Raymond (Charlie Hunnan, la star de Sons of Anarchy), le bras droit de Mickey.
On l’annonce urbi et orbi : Guy Ritchie est de retour. Après quelques détours hasardeux par Hollywood, le « Tarantino anglais », l’ex-mari de Madonna, ceinture noire de judo, ceinture marron de jiu-jitsu, revient à ce qui fit son succès au tournant du siècle : la comédie mafieuse.
La bande-annonce donne le la. Humour britannique, violence cartoonesque, gangsters archétypaux. Tous les ingrédients semblaient réunis pour retrouver le succès de Snatch et d’Arnaques, Crimes et Botanique.
Il faut être cul-serré pour considérer que cette feuille de route n’est pas remplie. Les personnages sont croustillants, l’intrigue joyeusement alambiquée, les situations parfois désopilantes.
Mais il faut être bien indulgent pour voir dans The Gentlemen un grand film. Les recettes qu’il utilise sont trop éculées pour créer la même surprise que celle éprouvée lorsqu’on découvrait les premiers films de Guy Ritchie. On passe un bon moment. On ne regarde pas sa montre. C’est déjà ça. Mais ce n’est guère plus.