Clotaire Sangala (Thomas Ngijol) est né en Afrique dans des circonstances nimbées de mystère. Après avoir grandi en France, il revient dans son pays natal et y retrouve un grand-père chinois expert en arts martiaux.
Le pays est sous la coupe du dictateur Ezéchias (Michel Gohou) qui a le soutien de l’ancien colonisateur français représenté par l’immonde Thouvenel (Edouard Baer). Seule une journaliste, Françoise Langlos (Karole Rocher), a le courage de se révolter contre les coupeurs de routes qui sèment la terreur.
Après qu’un serpent jaune l’a piqué et lui a donné des super-pouvoirs, Clotaire alias Black Snake va devenir malgré lui le héros de la lutte contre l’oppression.
Thomas Ngijol est de retour. Huit ans après Case Départ, quatre ans après Le Crocodile du Botswanga, le voici une nouvelle fois au sommet de l’affiche sans Fabrice Eboué à ses côtés. L’a remplacé Karole Rocher, compagne de Thomas Ngijol à la ville, qui co-signe la réalisation et a co-écrit le scénario.
L’humour plein d’auto-dérision du comédien passé par le Jamel Comedy Club et le Grand Journal de Canal fait souvent mouche. La première moitié du film est hilarante durant laquelle le personnage qu’il campe, lâche et mythomane, se découvre des super pouvoirs. Mais bientôt la comédie tourne en rond. Les trop rares apparitions de Edouard Baer en barbouze raciste ne réussissent pas à réveiller l’attention. Et Karole Rocher a dix ans de trop pour le rôle de jeune et jolie journaliste qu’elle est censée incarner.
Si Case départ et Le Crocodile du Botswanga, le premier sur l’esclavagisme aux Antilles, le second sur le néo-colonialisme en Afrique, étaient à la fois drôles et profonds, Black Snake n’est ni l’un ni l’autre.