On a découvert récemment avec Arnaldur Indriðason le polar islandais.
On ne connaît guère le cinéma islandais sinon à travers quelques pépites signées Dagur Kari (« Noi Albinoi ») ou Baltasar Kormakur (« 101 Reykjavik », « Jar City ») qui vient d’être débauché par Hollywood pour y signer Everest.
C’est en veine d’exotisme qu’on ira voir Béliers, primé à Cannes et en lice pour l’oscar du meilleur film étranger. Dans une vallée quasi déserte de l’est de l’Islande, deux frères élèvent des moutons. Ils ne s’adressent plus la parole pour un motif qu’on ignore et se disputent la première place aux comices agricoles. Lorsque la tremblante menace d’éradiquer leurs troupeaux, ils doivent remiser leurs vieilles rancœurs.
Ce pitch peut laisser craindre un film lesté de bons sentiments, une fable sur fond de grands espaces enneigés, un hymne aux liens du sang.
Il n’en est rien. Le film n’emprunte pas les chemins balisés de la comédie, mais bifurque vers le drame pour culminer dans un épilogue poignant.
Très beau film. On en profite encore mieux quand on connaît l ‘Islande. Dure dure la vie là -bas.