Que font les Autrichiens dans leurs sous-sols ?
Ulrich Seidl est un cinéaste dérangeant. Son triptyque Paradis n’avait rien de paradisiaque : l’Amour est celui, voué à l’impasse, d’une quinquagénaire esseulée pour un go-go boy kenyan, la Foi est celle d’une prêcheuse fanatique qui transforme son appartement en chapelle expiatoire, l’Espoir est celui d’une adolescente obèse qui tombe amoureuse de son nutritionniste.
Au vu de cette lourde filmographie, il ne fallait pas attendre un traitement à l’eau de rose des sous-sols autrichiens. Au pays de Freud, le sous-sol renvoie évidemment au ça, aux zones les plus turpides de notre inconscient.
L’affiche donne le ton : adeptes du SM, nostalgiques du Troisième Reich, freaks en tous genres…
Cette succession de portraits est au début cocasse, elle devient dérangeante et finit par être lassante. Quel est le message de ce film ? Que les Autrichiens sont de grands malades ? Que nous sommes tous de grands malades ? Peut-être…