Eve Polastri (Sandra Oh) est une fonctionnaire ordinaire du MI5, le service de contre-espionnage britannique. Vilanelle (Jodie Comer) est une tueuse à gages surdouée qui travaille pour une mystérieuse organisation criminelle. Les intuitions de la première, la perversité de la seconde vont mettre les deux femmes au prise.
Séduit par Fleabag, j’ai appris que sa créatrice, l’irrésistible Phoebe Waller-Bridge, avait dans la foulée en 2018 pour la BBC créé, scénarisé et produit, à défaut d’y jouer elle-même, l’adaptation d’un roman d’espionnage. Le livre – que je n’ai pas lu – semble loucher du côté de Nikita ou de Lucy en mettant en scène une assassin psychopathe, une véritable machine à tuer, aussi belle que cruelle. On pouvait compter sur Phoebe Waller-Bridge pour en faire autre chose.
Killing Eve ne se réduit pas en effet à une banale histoire de meurtrière en cuissardes comme on en a si souvent vue. Croisant les genres, la créatrice de Fleabag y instille une bonne dose d’humour noir. On y retrouve son ironie – même si en ont été gommées les vulgarités les plus réjouissantes – et son rythme. La diction accélérée de Sandra Oh rappelle celle Phoebe Waller-Bridge dans Fleabag.
Le problème est qu’une fois la situation installée avec d’un côté Vilanelle qui sillonne le monde, de Vienne à Moscou en passant par la Toscane et Berlin, pour y commettre les crimes les plus sophistiqués, et de l’autre Eve qui a été renvoyée du MI5 pour travailler sous couverture dans une unité spéciale du MI6, le jeu du chat et de la souris qui se déroule entre elles tourne bientôt à vide. Il a beau multiplier les rebondissements et les révélations, il devient de moins en moins crédible.
Si bien qu’à la fin de la première saison, j’hésite à regarder les deux suivantes…
je viens de le voir c’est un film magnifique ! merci Yves
je me suis trompée c’est la belle saison que je viens de voir glps