Maher travaille dans une briqueterie, au bord du Nil, au Soudan, près du barrage de Merowe. Alors que la révolution gronde dans le pays, provoquant la chute du président Béchir, Maher consacre tout son temps libre à l’érection d’une curieuse structure de terre glaise au milieu du désert.
Pour qui, comme moi, a eu le privilège rare de descendre le Nil soudanais, de Khartoum à Napata, Le Barrage est l’occasion de revoir les majestueux paysages désertiques du Gebel Barkal, un site égyptologique consacré à Amon bâti sous les dynasties nubiennes.
Mais tel est à mon sens l’unique attrait de ce Barrage, un film quasi-muet du plasticien franco-libanais Ali Cherri, dont le sens m’a échappé. Il ne s’y passe rien si bien qu’une fois dissipé le charme produit par l’exotisme de son premier quart d’heure, on plonge dans une profonde léthargie.