Théo et Hugo ont le coup de foudre. Ils couchent sans préservatif. C’est ballot. D’autant que Hugo est séropo. Leur coup de foudre y survivra-t-il ?
Olivier Ducastel et son compagnon Jacques Martineau réalisent ensemble depuis bientôt vingt ans des films queer. Aucun n’a retrouvé le charme de leur tout premier, Jeanne et le Garçon formidable. Pas même Théo & Hugo… malgré le Teddy Award décroché à la dernière Berlinale.
Pourtant leur dernier film commence fort dans une backroom parisienne filmée sur un mode quasi documentaire avec musique techno à fond, corps en fusion, sexes en érection, fellations et sodomies. Vingt minutes plus tard, nos tourtereaux rhabillés reviennent à des pratiques plus bourgeoises (quoique) entre Strasbourg – Saint-Denis et Stalingrad via l’hôpital Saint-Louis où Théo se fait prescrire une trithérapie d’urgence.
Filmé en temps réel entre 4h30 et 6h dans la nuit parisienne, Théo & Hugo… pourrait passer pour un Victoria homo (pour l’ambiance after) ou pour un Cléo de 5 à 7 noctambule (pour l’attente anxieuse de résultats médicaux). Il affiche une radicalité qui ne dépasse pas ses vingt premières minutes. Il devient ensuite une romance un peu mièvre entre deux amoureux, doublée d’une mauvaise publicité qu’on croirait tout droit sortie des cartons du ministère de la Santé.