Pour échapper à la police qui les traque, un voleur de bijou et sa complice se cachent parmi les travailleuses qui repiquent le riz de la vallée du Pô.
« Riz amer » est un film important et célèbre du cinéma italien.
Sorti en 1949, il appartient au mouvement néo-réaliste. Il partage avec « Rome ville ouverte », « Le Voleur de bicyclette » ou « La Strada » les mêmes caractéristiques : l’approche sociale du sujet et l’importance donnée aux petites gens, une vision marxiste de l’histoire, une esthétique proche du documentaire. A ce titre, « Riz amer » constitue un témoignage quasi-sociologique du travail harassant des « mondines », ces femmes qui, chaque année, repiquent le riz et arrachent les mauvaises herbes, l’eau jusqu’aux genoux, pieds nus, le dos plié.
Mais « Riz amer » participe d’un autre genre : le film noir qui connaissait à l’époque son âge d’or en Amérique (« Le Port de l’angoisse », « Assurance sur la mort », « Laura », « Key Largo »). « Riz amer » en reprend les codes : une intrigue policière, un mauvais garçon, une innocente qui se damne pour lui… C’est la dimension la moins novatrice du film et la moins réussie.
L’immense succès commercial de « Riz amer » tenait à son érotisme torride. Élue miss Rome à seize ans à peine, elle occupe le haut de l’affiche en bas noirs, short court et corsage moulant. Dix ans avant « Et Dieu créa la femme », son numéro de danse avec Vittorio Gassman la propulse instantanément au rang de sex-symbol.