Viêt et Nam s’aiment d’un amour pur. Les deux jeunes hommes travaillent dans une mine de charbon. L’un veut retrouver la dépouille de son père, un martyr de la guerre d’indépendance disparu avant sa naissance. L’autre rêve de fuir le Vietnam.
Pour son premier film, Minh Quý Trương nous raconte l’histoire de deux orphelins qui partagent le même manque d’amour et poursuivent la même quête. Le film se déroule au début des années 2000, dans un Vietnam rural qui n’a pas encore pris le virage de la modernité et qui reste hanté par son indépendance tout récemment acquise.
J’aurais dû écouter les avertissements me dissuadant d’aller voir ce film. D’autant que j’avais eu l’an passé une expérience malheureuse avec un film vietnamien similaire, L’Arbre aux papillons d’or, une interminable purge de près de trois heures qui m’avait plongé dans un sommeil hypnotique. Viêt and Nam a la même langueur et quasiment la même longueur, qui rappellent celles des films d’Apichatpong Weerasethakul, le cinéaste thaïlandais auréolé d’une Palme d’or. J’y ai peut-être moins dormi ; mais je m’y suis tout autant barbichonné.