Transmitzvah ☆☆☆☆

Ruben est un petit garçon argentin qui, la veille de sa bar-mitzvah, a exigé de ses parents médusés, propriétaires d’une boutique portègne bon chic bon genre de prêt-à-porter, l’organisation d’une bat-mitzvah au motif qu’il était une fille prénommée Mumy. Devenue quelques années plus tard une diva trans pop yiddish mondialement connue, Mumy revient en Argentine au chevet de son père mourant.

Daniel Burman avait réalisé il y a une vingtaine d’années Le Fils d’Elias qui interrogeait l’histoire de la communauté juive argentine. Il n’avait plus guère donné signe de vie depuis lors mais revient avec un film qui interroge le même sujet : la judéité confrontée ici non pas à son passé mais à une question bien actuelle, la transidentité.

Le sujet était intrigant et alléchant. Daniel Burman aurait pu le traiter sous l’angle de la comédie décalée, comme il le fait d’ailleurs en insérant des numéros musicaux trop sucrés. Il aurait pu aussi raconter un drame familial, la confrontation d’un enfant transgenre à ses parents transphobes, ou bien encore la réconciliation apaisée d’un enfant avec son père. Il prend un autre parti, assez déroutant, qui flirte avec le réalisme magique, lestant les scènes de longs dialogues fumeux, déménageant ses personnages, on ne sait trop pourquoi, à Tolède dans la dernière partie du film.

Je suis sorti de la salle dérouté et déçu.

La bande-annonce

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