Downton Abbey III : le grand final ★★☆☆

Nous sommes en 1930, dans une Angleterre en pleine évolution, fragilisée par les répliques du krach de Wall Street. Il est temps pour Lord Crawley (Hugh Bonneville), dont la mère, Lady Violet (Maggie SMith), vient de mourir, de céder la direction du fief familial à sa fille, Lady Mary (Michelle Dockery).

Après sept saisons et cinquante-deux épisodes, après deux films, sortis en 2019 et en 2022 auxquels j’avais consacré de longues critiques très subjectives, les producteurs de Downton Abbey ont décidé de fermer le ban. Aucune tromperie sur la marchandise : Downton Abbey III sera bien, comme son titre l’annonce dans un mauvais franglais teinté d’italien un « grand final ».

Quelques fils narratifs lui permettront de durer deux heures : la disgrâce dans laquelle Lady Mary menace de tomber après la révélation de son divorce, les mésaventures financières d’Harold (Paul Giamatti), l’oncle d’Amérique, l’organisation au château d’une soirée en l’honneur du dramaturge à succès, Noël Coward, celle au village de la foire annuelle, deux événements qui seront l’occasion de remettre en cause les hiérarchies coutumières. Mais l’essentiel n’est pas là. Il s’agit de faire un dernier tour de piste, de saluer tour à tour chacun des personnages, y compris les absents (Lady Violet, Sybil la sœur cadette, morte en couches, Matthew, le premier époux de Lady Mary…)

Le procédé sent un peu la naphtaline, comme si on reposait des figurines dans leur écrin. Mais ce serait un reproche bien amer à faire à ce long épilogue qui suscitera chez tous les amoureux de la série une immense nostalgie. Ils se replongeront plus de dix ans en arrière, au début des années 2010, quand ils binge-watchaient (sic) ses épisodes les uns après les autres, pendant de longs week-ends pluvieux.

La salle où j’ai vu le film hier soir était bondée. Le public était majoritairement féminin et avait mon âge – une autre façon de dire qu’il était très âgé. C’est le signe de la popularité de la série, de l’engouement et de la fidélité de ses spectateurs et plus encore de ses spectatrices qui en sont sortis la larme à l’oeil.

La bande-annonce

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