L’Amour qu’il nous reste ★☆☆☆

What the fuck ? L’expression est à la mode chez les ados – ou l’était il y a quelques années avant d’être à son tour périmée. Elle pourrait grossièrement se traduire : « mais c’est quoi ce truc ? ». Ce sont les mots que j’avais sur les lèvres pendant toute la projection, en avant-première, de cet Ovni tourné par un réalisateur islandais dont le précédent film, Godland, tourné dans les austères paysages d’une nature ingrate, ne laissaient en rien présager le suivant.

De quoi s’agit-il ? C’est difficile à dire. Un documentaire sur une plasticienne qui réalise, à partir de plaques de tôles qu’elle découpe, des toiles abstraites ? L’histoire d’une famille qui lentement se délite ? ou bien au contraire qui essaie d’inventer à sa façon, unique, une manière de continuer à vivre harmonieusement ensemble ?

L’amour qu’il reste est un peu tout cela. Sa construction laisse augurer un événement, une catastrophe, qui [attention spoiler] pourtant jamais ne viendra. Rien ne se passe dans ce film qui, du coup, devient vite lassant. Sauf si la lassitude distillée chez le spectateur est un objectif sciemment recherché par le réalisateur qui vise ainsi à nous faire ressentir intimement la lente dissolution du noyau familial.

Mais il faut être très masochiste (ou très islandais ?) pour trouver du plaisir à ce spectacle déconcertant. Sinon à respirer à pleins poumons l’air vivifiant des hautes latitudes islandaises, filmées dans toutes les saisons et la beauté boréale de l’actrice, dont le nom à lui seul est une promesse de dépaysement, Saga Garðarsdóttir.

La bande-annonce

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