Rebuilding ★★★☆

Dusty (Josh O’Connor) a tout perdu dans l’incendie qui a ravagé la région : son ranch, dévasté par les flammes, son bétail, revendu à vil prix, et sa confiance en lui. Temporairement relogé dans un mobil home avec d’autres sans-abris aussi paumés que lui, il va tenter lentement de se reconstruire.

Je craignais le pire devant l’affiche du film, scandaleusement photoshoppée, son sujet, dont on voit venir à l’avance tous les rebondissements et le dénouement, et sa bande annonce éhontément romanesque engluée dans une musique envahissante.

Et pourtant je me suis laissé embarquer par ce film qui m’a profondément touché.

La responsabilité en revient à ses deux acteurs principaux. Josh O’Connor qu’on a découvert dans The Crown et qu’on a retrouvé avec bonheur dans le hottissime Challengers. Et Lilly Latorre, la gamine qui joue le rôle de sa fille, dont le visage étonnamment mature contraste avec son jeune âge et la frêle stature d’une enfant de six ou sept ans.

La responsabilité en revient plus encore à la délicatesse de l’écriture de Max Walker-Silverman, réalisateur et scénariste. Tout sonne juste sur ce sujet pourtant minimaliste, où il ne se passe pas grand-chose et qui aurait pu donner lieu à des excès trop mélos. Tout y est infiniment délicat et doux, comme cette famille recomposée autour de Ruby, l’ex-femme de Dusty, et celui dont je me suis longtemps demandé s’il était son frère ou son compagnon. La dernière scène m’a fait pleurer à chaudes larmes, avec ses références pudiques à des éléments antérieurs du récit : la plaque à la mémoire de Théo, la couleur bleue de la peinture du mobil home, les bottes de Callie-Rose, si désireuse de s’identifier à son père….

La bande-annonce

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *