Unité de lieu, de temps, d’action : à la frontière mexicaine, un groupe d’immigrés illégaux est pris en chasse par un psychopathe xénophobe. Le scénario de Desierto a la subtilité d’un jeu vidéo. L’affiche frise la publicité mensongère qui évoque « les créateurs de Gravity » au seul motif que le fils Cuarón, réalisateur de Desierto, devait servir le café sur le plateau du film de son papa.
Mais reconnaissons à ce film, malgré son manichéisme caricatural, une certaine efficacité. Le chasseur et son redoutable berger allemand suscitent une antipathie radicale ; les malheureux immigrants, dont le nombre se réduit inexorablement, une sympathie entière. Et le scénario réussit, sur la base d’un pitch étique, à s’inventer suffisamment de rebondissements pour passer une séance sans regarder sa montre.