Julie est courageuse ; mais le monde du travail ne veut pas d’elle. Elle galère entre stages non rémunérés et CDD non renouvelés. Elle croit décrocher le Graal en trouvant un emploi dans une fabrique de chaussures pour femmes ; mais l’entreprise est menacée par un plan social.
On dirait un documentaire façon Entre nos mains ou Entrée du personnel. Ou un drame social façon La Fille du patron ou Ressources inhumaines. Sur quel pied danser l’est en partie, qui raconte une lutte ouvrière avec ses passages obligés et ses figures un brin caricaturales : un PDG cynique et manipulateur, un directeur d’usine écartelé entre l’amour de son métier et la peur de sa hiérarchie, des délégués syndicaux avec un cœur gros comme ça…
Mais Sur quel pied danser est plus que cela. C’est une « comédie musicale et sociale » comme on n’en faisait plus depuis Jacques Demy (Les Parapluies de Cherbourg, Peau d’âne) et comme on en refait depuis quelques années avec un certain succès (Chante ton bac d’abord, Les Chansons d’amour, 8 Femmes, Filles perdues cheveux gras…)
La B.O. est signée par la fine fleur de la chanson française : Jeanne Cherhal, Clarika, Albin de la Simone, Olivia Ruiz… C’est léger comme un bonbon acidulé, élégant comme une paire d’escarpins et touchant comme Pauline Etienne qui confirme de film en film son talent.